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Exposition virtuelle sur la consommation responsable

 Définition

On peut définir la consommation durable comme un mode de consommation basé sur l’utilisation de services et/ou de produits qui répondent à des besoins fondamentaux et améliorent la qualité de vie, tout en réduisant au minimum l’utilisation de ressources naturelles et de matières toxiques, ainsi que les rejets de déchets et de polluants durant le cycle de vie du service ou du produit. L’objectif est de ne pas compromettre les besoins des générations futures1.

D’après le Conseil régional de l’environnement du Centre-du Québec, on peut résumer la consommation durable comme suit2 :
Être un consommateur responsable, c’est d’abord prendre conscience que nos choix de consommation ont des impacts importants sur ce qui nous entoure. On fera ensuite des choix en exerçant un jugement de valeur sur les produits et services pour faire des achats qui favoriseront le développement durable de notre milieu de vie. Nos décisions viseront donc à favoriser les 3 variables suivantes : l’économie locale, l’environnement et la société.

Historique

Le terme consommation durable est relativement récent, mais le concept est connu depuis les années 1970, notamment dans un Rapport du Club de Rome en 1972 liant la dégradation de l’environnement et la raréfaction des ressources aux sociétés d’abondance matérielle. Depuis le début des années 1990, un lien a été clairement démontré entre la consommation et certains  problèmes environnementaux.  C’est lors du Sommet de la Terre à   Rio  de Janeiro en 1992, que le concept a été inscrit à l’Agenda 21, soit des propositions d’actions collectives visant à appliquer les principes du développement durable dans les collectivités territoriales3.

Contexte général et enjeux

La consommation responsable interpelle les citoyens, les États et les entreprises. L’importance de mieux comprendre et tenir compte des effets des comportements de consommation sur l’environnement, l’économie, la société et la santé  est mise de l’avant. Le consommateur est perçu comme détenant une responsabilité en achetant un bien ou un service, par ses impacts sur l’environnement, mais aussi sur l’équité sociale et économique4.

D’après l’Observatoire sur la consommation durable, les citoyens des pays industrialisés sont aujourd’hui nettement plus  préoccupés de consommation durable qu’ils ne l’étaient à la fin des années 1990. Ils sont désormais plus conscientisés des impacts environnementaux et sociaux de la consommation. Ils sont également mieux informés à ce sujet et plus exigeants quant à la qualité, au prix et au fonctionnement des produits5.
Or, malgré l’intérêt grandissant des citoyens en faveur de la consommation responsable, plusieurs obstacles en restreignent les effets. La culture et des facteurs sociaux économiques prévalant dans de nombreux plusieurs pays industrialisés, notamment nord-américains, favorisent la surconsommation. Celle-ci est souvent synonyme de réussite sociale et  une source de satisfaction personnelle pour les individus.

Malgré le fait que les citoyens soient mieux informés en matière de consommation responsable, ceux-ci ne disposent pas toujours de suffisamment d’information claire et  fiable pour orienter leurs décisions. S’il existe une variété croissante d’offre de produits et de services écoresponsables, la profusion des labels, certifications et le peu de connaissance sur la confiance à accorder à ceux-ci crée de la confusion et du scepticisme parmi les consommateurs. D’après l’Observatoire de la consommation responsable, la majeure partie des entreprises échoueraient à faire connaître efficacement leurs engagements environnementaux auprès des consommateurs5. Dans plusieurs cas, les consommateurs sont sceptiques face aux messages promotionnels des entreprises et y voient une tentative d’écoblanchiment.
En outre, il existe une marge entre les intentions d’achat et les achats réels des consommateurs.

Les aspects de la  consommation durable

D’après la plateforme de l’engagement RSE et développement durable4, La consommation durable vise globalement 3 dimensions :

  • Mieux acheter (acheter des produits plus écologiques et de meilleure qualité)
  • Mieux consommer (éviter le gaspillage, acheter des produits plus durables…)
  • Mieux jeter (tenir du compte du recyclage, compostage, échange…)

Elle se manifeste sous trois formes d’actions différentes soit5 :
L’achat d’un produit ou d’un service doté d’un impact environnemental ou social positif
Ne pas acheter un produit ou un service ayant un impact environnemental ou social négatif
Comportement post-achat (recycler ou donner une seconde vie au produit; don, réutilisation, etc)

Elle inclut également le respect d’au minimum d’un des critères suivants lors des achats :

  • Produits plus écologiques (produits certifiés, biologiques, non dommageables pour l’environnement …)
  • Produits conçus dans le respect des normes sociales (respect des normes de travail et éthiques)
  • Produits plus sains respectant les normes sanitaires (sans produits toxiques ou réputés dangereux, d’une meilleure qualité nutritive….)
  • Produits ayant un impact économique positif (produits locaux, créant une meilleure insertion économique et sociale des travailleurs ou de meilleures conditions de travail …)
  • Produits fabriqués dans le respect de conditions éthiques ou morales (respect du bien-être animal, équité et libertés individuelles…)

La consommation responsable au Québec

D’après l’Observatoire de la Consommation responsable5, il est difficile de quantifier la consommation responsable. À cette fin, un outil a été développé par cet organisme, le Baromètre de la consommation responsable6, mis à jour annuellement, il contient des indicateurs mesurant le niveau de consommation durable des québécois. Les faits suivants ont été observés :

  • L’indice de consommation responsable au Québec établi en 2016 est de 66%
  • Les femmes ont un score de déconsommation et de recyclage plus élevé que les hommes
  • Parmi les groupes d’âges les plus écoresponsables, les 18-24 ans sont au premier rang, suivi des 65 ans et plus au deuxième, des 45-64 ans au troisième et des 25-44 au dernier rang.
  • Les ménages les plus riches et les plus pauvres sont les plus engagés dans la consommation responsable.
  • Le recyclage est la pratique écoresponsable la plus implantée au Québec. Les pratiques de déconsommation et de compostage sont en croissance.

Solutions

D’après Mme Laville et le Centre d’analyse stratégique de France, plusieurs démarches pourraient être mises de l’avant pour instaurer la consommation responsable. Plusieurs d’entre elles impliquent une participation active des pouvoirs publics (L’État)3.

  • Éduquer au développement durable dès le plus jeune âge
  • Sensibiliser le consommateur par groupes cibles à des moments clé de leur vie
  • Établir des politiques publiques d’achat durable et instaurer des comportements écoresponsables de la part du personnel de la fonction publique
  • Encourager la responsabilité sociale des entreprises7
  • Favoriser l’écoconception8
  • Valoriser le recyclage et le réemploi des déchets
  • Prévenir et limiter le gaspillage et les résidus
  • Éliminer le suremballage des produits
  • Prévenir l’obsolescence programmée9
  • Étiqueter clairement les produits écoresponsables
  • Établir des indicateurs sociaux et environnementaux pour mesurer la consommation responsable (alimentation, cadre de vie et transport durables)

 

Plusieurs principes peuvent guider le consommateur dans la démarche de consommation responsable. La communauté de Limoges Métropole propose l’adoption de principes suivants 10:

  • Demeurer conscient de sa consommation et la maîtriser
  • Privilégier les circuits courts (produits locaux) et de saison
  • Privilégier les produits qui génèrent le moins de déchets
  • Préférez les produits écolabéllisés (étiquetés écoresponsables)
  • Privilégier les produits rechargeables, réutilisables ou sans piles
  • Privilégier les produits grands formats ou concentrés

Sources

1. Melquiot, P. (Dir).  (s.d.). Les 1001 mots et abréviations de l’environnement et du développement durable. S.l. : Recyconsult. Définition de consommation responsable. En ligne. Cliquer ici pour accéder à la définition.

2. Conseil régional de l’environnement du Centre du Québec. Moi, consommateur responsable. Cliquer ici pour accéder au document.

3. Laville, Élisabeth., Barreau, Blandine, Le Moign., et France. Centre d’analyse stratégique. (2011). La consommation durable. Paris : La Documentation Française, 248 p. En ligne. Cliquer ici pour accéder au document.

4. E-RSE. La plate-forme de l’engagement RSE et du développement durable. Consommation responsable : définition et enjeux. Cliquer ici pour accéder au document.

5. Université du Québec à Montréal. Observatoire de la  consommation responsable. Mot du directeur. Cliquer ici pour consulter le document.

6. Université du Québec à Montréal. Observatoire de la  consommation responsable. Baromètre de la consommation responsable 2016Cliquer ici pour consulter le document.

7. Office québécoise de la langue française. Grand dictionnaire terminologique. Définition de responsabilité sociale des entreprises. En ligne. Cliquer ici pour accéder à la définition.

Principe selon lequel les entreprises devraient assumer, par conscience sociale ou nécessité morale, la responsabilité des conséquences que leurs activités entraînent pour la collectivité, en intégrant, de leur propre initiative, des considérations sociales, environnementales et économiques à leurs valeurs, à leur culture, à leurs processus de prise de décisions, à leur stratégie, à leurs activités commerciales et à leurs relations avec leurs parties prenantes.

8. Office québécoise de la langue française. Grand dictionnaire terminologique. Définition d’écoconception. En ligne. Cliquer ici pour accéder à la définition.

Conception de produits ou de procédés caractérisée par la préoccupation de réduire les atteintes négatives à l’environnement tout au long de leur cycle de vie.

9. Dictionnaire Reverso. Définition d’obsolescence programmée. En ligne. Cliquer ici pour accéder à la définition.

Pratique qui consiste à créer un produit industriel non consommable en prévoyant une durée de fonctionnement limitée ou de futures mises à jour obligatoires.

10. Limoges Métropole (ville de). Consommation responsableCliquer ici pour accéder au document.

Autre ressource – Présentation de la conférence-midi

Une conférence-midi portant sur la consommation responsable a eu lieu à la Bibliothèque Cécile-Rouleau le 20 avril 2017. Elle a été dispensée par Madame Claudia Déméné, professeure adjointe à l’École de design de l’Université Laval.

Présentation sur la consommation durable

Exposition virtuelle

Le personnel de la Bibliothèque Cécile-Rouleau vous convie à visiter une exposition de documents portant sur la consommation durable. Profitez de l’occasion qui vous est offerte pour en apprendre davantage sur les enjeux environnementaux et sociaux de la consommation. Tous les documents présentés sont disponibles pour emprunt. Pour les obtenir, communiquez avec l’équipe de la Bibliothèque.

Si vous souhaitez approfondir la thématique, nous vous invitons à consulter la nouvelle bibliographie sélective réalisée par le personnel de la Bibliothèque à l’occasion de l’exposition.

Bibliothèque Cécile-Rouleau
700, rue Jacques-Parizeau, RC
Québec (Québec) G1R 5E5

Pour plus d’informations, communiquez avec l’équipe de la Bibliothèque:

Téléphone : (418) 643-1515
Sans frais : 1 (855) 643-1515
Courriel: bcr@cspq.gouv.qc.ca

Bonne visite!

 

Develop_consom_Durables_VF_2017_03_21.pdf

 

Baril, S. et Centre de services partagés du Québec. Bibliothèque Cécile-Rouleau. Service de l’accueil et de la référence. (2017). Bibliographie sélective sur le développement et la consommation durable. Québec (Province) : Centre de services partagés du Québec, Bibliothèque Cécile-Rouleau, Service de l’accueil et de la référence.

Cliquer ici pour accéder au document.

 

PH4_75_2011F.pdf

 

Bowles, Stefanie (2011). Méli-logo? : la consommation et la production durables en Amérique du Nord. [Ottawa] : Projet de recherche sur les politiques.Cliquer ici pour accéder au document.
HC_79_D489.2_C511a_2016.pdf Chauvin, Clément (2016). Allongement de la durée de vie des produits : rapport d’étude. Angers : ADEME.

Cliquez ici pour accéder au document.

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Cheynet, Vincent (2014). Décroissance ou décadence. Vierzon [France] : Le pas de côté.

Cote : HD 75.6 C531d 2014

Résumé: Une croissance infinie dans un monde fini est impossible : ce constat enfantin, même des économistes commencent à le faire. Se heurtant aux limites physiques de la planète, l’activité économique ne pourra plus connaître les forts taux de croissance qui ont été les siens au cours du XXe siècle. Face à la raréfaction des ressources naturelles et au dérèglement climatique, nous devons réduire drastiquement notre production et notre consommation. Mais cette évidence est si déstabilisante que nous en faisons le déni : le culte de la croissance pour la croissance s’est imprégné en chacun de nous. Tout est fait pour refuser de remettre en cause notre confort et notre mode de vie. L’idolâtrie du développement sans fin a beau être absurde et mortifère, nous réduisant à un statut mutilé de producteur-consommateur, elle est devenue un « fait anthropologique total » qui traverse toute la société et concerne toutes les dimensions de notre être. Hérésie des temps modernes, la décroissance oppose un non séditieux à l’idéologie du sans limite.

 IMG-5 Comment sortir de la société de consommation : 50 experts internationaux proposent des solutions pour changer l’économie, l’enseignement, les médias, la politique, la culture– tout!  (2011). Paris : Éditions de la Martinière.

Cote : HB 820 S797 F 2011

Résumé:

Dans cet ouvrage, plus de 50 spécialistes de renom nous expliquent comment tirer parti des grandes institutions de nos sociétés – le système éducatif, les médias, l’économie, les pouvoirs publics, les traditions culturelles et les mouvements citoyens – pour les réorienter vers la durabilité.

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Consommer et protéger l’environnement : opposition ou convergence? (2011). Paris : L’Harmattan.

Cote : HC 79 D489.2 C755 2009

Résumé:La montée de préoccupations écologiques et leur écho dans les médias commencent à avoir des répercussions sur les tendances de consommation. Une première évolution porte sur l’apparition d’une consommation contribuant à la diminution des dépenses énergétiques. Une seconde tendance concerne les rapports entre consommateurs et producteurs et passe par l’expression des craintes légitimes des consommateurs concernant l’introduction de poissons génétiquement modifiés (POGM).

 

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Duguay, Benoit (2014). Consommer, consumer : dérives de la consommation. Montréal : Liber.

Cote : HC 79 C755.1 D868co 2014

Résumé:
On ne cherchera pas dans ce livre une critique vengeresse de la consommation ou de tel ou tel type de produit particulier; d’autres se sont déjà chargés de diaboliser les choses. Ma critique sera plutôt modérée et constructive, guidée par le désir de comprendre et de faire comprendre. J’étudie donc les influences qui ont favorisé l’avènement de la société de consumation ainsi que ses effets négatifs et les dangers qu’elle engendre. J’aborde également quelques phénomènes qui la caractérisent, l’hyperconsommation et l’obsolescence, bien sûr, mais aussi l’engouement pour les technologies mobiles, le phénomène des «tribus», celles d’Apple et de l’iPhone en particulier, et la rhétorique de la publicité. Je proposerai enfin quelques pistes de solutions propres à corriger les dérives postmodernes de la société de consumation, et de nature à favoriser une consommation et un commerce plus responsables. Au-delà de la consommation et du système autour duquel celle-ci s’articule, c’est à une réflexion sur toute notre société de l’excès que j’invite.

IMG-8 Kempf, Hervé (2013). Fin de l’Occident, naissance du monde. Paris : Éditions du Seuil.

Cote : HD 75.6 K32f 2013

Résumé:

Cessons de nous raconter des histoires sur « la crise » !

Et regardons de face le cœur du problème qui se pose à la société humaine en ce début du XXIe siècle : les contraintes écologiques interdisent que le niveau de vie occidental se généralise à l’échelle du monde. Il devra donc baisser pour que chacun ait sa juste part. Autrement dit, l’appauvrissement matériel de l’Occident est inéluctable.

Comment allons-nous vivre cette mutation : en changeant nos sociétés pour nous adapter au mieux à ce nouveau monde, ou en nous opposant au sens de l’histoire, au prix d’un déchaînement de la violence ?

Déjà en cours de traduction dans plusieurs langues, ce récit phosphorescent d’idées originales prend comme fil conducteur les tribulations de l’humanité depuis son apparition sur terre. Captivant et à rebours du discours dominant, il nous invite à une dérangeante lucidité. Mais ce livre est également habité par un optimisme communicatif : oui, un nouveau monde est possible.

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Lambin, Éric (2015). Le consommateur planétaire. Paris : Éditions le Pommier.

Cote : HC 79 D489.2 L224c 2015

Résumé:
La mondialisation a mauvaise presse. On l’accuse d’accélérer les changements environnementaux et d’augmenter les inégalités sociales. Et pourtant, nous bénéficions tous au quotidien des bienfaits d’une consommation de produits originaires des quatre coins de la planète. Difficile de s’y retrouver ! Une consommation ouverte sur le monde, gratifiante pour l’individu et responsable sur les plans social et environnemental est-elle possible ?
En jeu une nouvelle forme de gouvernance environnementale à l’échelle de la planète, centrée sur un partenariat entre la société civile, les grandes compagnies multinationales et les consommateurs. Les préférences des citoyen-consommateurs pour un monde plus juste et durable forment le moteur de cette transition.
Sommes-nous à l’aube d’une prise de pouvoir du consommateur planétaire responsable ? La consommation peut-elle être plus qu’une quête matérialiste et inclure une dimension altruiste, en faveur d’un monde plus durable et équitable ?

 IMG-10 Latouche, Serge (2012). Bon pour la casse : les déraisons de l’obsolescence programmée. [Paris] : Les liens qui libèrent.

Cote : HD 75.6 L358b 2012

Résumé:

Voici le premier livre en France sur un phénomène stupéfiant et peu connu, devenu quasi consubstantiel de l’économie capitaliste, l’obsolescence programmée. Un processus qui, pour stimuler la consommation et nous en rendre addict, fut conçu et mise en œuvre au milieu du XIXème siècle aux Etats-Unis. Des 3 formes principales de l’obsolescence programmée -le recours aux techniques pour rendre un produit très vite suranné à la publicité qui nous convainc d’acquérir des produits dont nous n’avons nul besoin-, le plus symptomatique et le plus pervers est le fait d’introduire dans les objets une pièce défectueuse pour en limiter la durée de vie.

Ainsi des ampoules (qui avaient été conçues pour une durée d’utilisation quasi illimitée), des automobiles, des appareils ménagers et aujourd’hui des ordinateurs ou des imprimantes. La plupart des biens que nous achetons sont sciemment viciés de telle sorte que nous soyons contraints, pour faire marcher la machine économique, de les renouveler.

C’est cette histoire, face noire de l’économie capitaliste que nous raconte Serge Latouche, remontant au XIXème siècle et illustrant son propos de nombreux exemples plus éloquents les uns que les autres.

Mais l’auteur tire également la sonnette d’alarme : pouvons-nous accepter de vivre ainsi dans une société aux ressources limitées, qui multiplie à l’envie et par nature le gaspillage, les déchets et engendre de facto de très grands dégâts environnementaux ?

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Leonard, Annie (2010). Planète jetable : produire, consommer, jeter, détruire. Montréal : Éditions Écosociété.

Cote : HB 835 L581s F.g 2010

Résumé:

Prendre-fabriquer-jeter, voilà résumé notre modèle économique tout entier. Nous prenons sans compter et dévalisons la planète ; nous produisons toujours plus, nous inventant de nouveaux besoins pour consommer avidement, jeter et racheter finalement un autre «truc» plus neuf, plus branché. « Toujours plus et toujours moins cher ! », nous pourrions faire nôtre la devise de Wal-Mart qui, au fond, ne fait qu’épouser nos fantasmes. Annie Leonard condamne notre modèle économique basé sur la surconsommation et questionne notre mode de vie. D’où proviennent nos produits ? Quels sont les coûts réels pour la fabrication d’un simple T-shirt ou d’un ordinateur ? En ressources naturelles, en dégâts environnementaux ou en coûts humains ? Que faisons-nous de nos déchets ? Que payons-nous et surtout que ne payons-nous pas… pour le moment ? Car si tous les habitants du globe adoptaient notre mode de vie consumériste, nous aurions besoin de 3 à 5 planètes…

Après avoir produit le dessin animé The Story of Stuff, elle a consacré ses talents de pédagogue à l’écriture de ce livre clair et provocant. Elle analyse le flux des biens matériels au sein de notre système économique en quelques étapes, pointant ses incohérences, ses absurdités, ses inégalités : il est devenu plus économique de remplacer un objet plutôt que de le réparer, d’exploiter d’autres populations, ailleurs, pour satisfaire nos désirs à moindres coûts, de planter des « déserts verts » à la place de la biodiversité de nos forêts…

Mais l’auteure prouve aussi qu’il est possible de vivre autrement ; elle nous parle de solutions nouvelles que certains essaient déjà un peu partout autour de nous. Agissons maintenant, individuellement et collectivement, avant que d’autres ne fassent de notre planète un lieu inhabitable et invivable.

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Novel, Anne-Sophie (2012). Vive la corévolution! : pour une société collaborative. Paris : Alternatives.

Cote : HD 2963 N937v 2012

Résumé:Cet ouvrage montre en quoi le phénomène collaboratif influence profondément nos organisations (groupes humains, associations, collectivités, mouvement politique, entreprises, etc.). L’émergence du Web participatif facilite la mise en réseau et encourage la transparence des échanges : cette logique imprègne peu à peu notre façon de penser, d’agir, de consommer (mouvement de “consommation collaborative” qui nous incite à covoiturer, cotravailler, “louer citoyen”, etc.), mais aussi d’entreprendre (dépasser la logique de compétition), de militer et de manager. Qualifiée de “radicale” par certains hommes d’affaires américains convaincus de l’urgence de travailler en bonne intelligence pour construire le monde durable de demain, la collaboration peut renouveler nos façons de faire à différents niveaux de la société. En le faisant passer du “moi” au “nous”, la corévolution donne un autre espace de déploiement concret au développement durable.

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Owen, David (2013). Vert paradoxe : le piège des solutions écoénergétiques. Montréal : Écosociété.

Cote : TD 148 O97c F.b 2013

Résumé:
Ampoules fluocompactes, voitures hybrides, trains rapides, frigos Energy Star : la réduction de notre empreinte écologique passe, dit-on, par l’utilisation de technologies moins énergivores. Est-ce bien sûr ? Selon David Owen, cette consommation que l’on souhaiterait « responsable » aggrave en réalité la crise environnementale planétaire.

Tel est le paradoxe des effets rebond : chaque gain d’efficacité apporté par la science et l’industrie se traduit, en bout de ligne, par une consommation énergétique globale surmultipliée. Ainsi le transport aérien, moins énergivore qu’autrefois, est devenu accessible à tout un chacun et a décuplé. Idem pour la climatisation, ce luxe devenu omniprésent. Et l’éclairage de plus en plus économique transforme peu à peu l’obscurité en une denrée rare.

Au fil d’un voyage captivant aux avant-postes du « développement durable », là où s’activent ingénieurs, inventeurs, urbanistes et économistes, l’auteur montre avec humour comment la recherche effrénée d’efficacité trompe nos meilleures intentions, et pourquoi le fait de modifier nos habitudes de consommation ne rendra pas la croissance capitaliste plus viable… à moins peut-être de modifier la plus mauvaise de ces habitudes, qui est la soif de consommation elle-même.

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Ramelet, Évelyne (2016). L’homme et l’eau : de la surconsommation à l’équilibre. Paris : Alternatives.

Cote : TD 353 R172h 2016

Résumé:
Pénurie, pollution des nappes phréatiques, irrigation intensive, extractivisme… La «crise de l’eau» semble bien installée en ce début de XXle siècle.
Victime du changement climatique, l’eau ne fait guère débat lors des conférences sur l’environnement. Pourtant, elle est au centre de défis essentiels pour l’avenir de l’humanité (agriculture, sécurité alimentaire, énergie, santé) et intimement liée aux trois piliers du développement durable : lutte contre la pauvreté, développement économique et préservation des écosystèmes.
Si l’équilibre n’est pas rapidement atteint, le monde devra supporter un déficit hydrique global de 40 % dès 2030, avec comme corollaire, la menace de tensions et de conflits autour des gisements naturels et des aquifères.
Mais loin des solutions invasives, des initiatives politiques et citoyennes voient le jour afin d’en finir avec la surconsommation et garantir un accès plus juste à cette ressource. Leurs actions visent notamment à l’autonomisation des populations, l’application du droit à l’eau et la réalisation de projets hydrauliques locaux, dans l’espoir d’inverser la tendance et de rétablir l’équilibre entre besoins humains et respect du cycle de l’eau.

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Souchier, Raphaël (2013). Made in local : emploi, croissance, durabilité : et si la solution était locale? Paris : Eyrolles.

Cote : HT 388 S719m 2013

Résumé:

Notre nourriture, notre énergie, notre santé, notre argent… Dans bien des domaines, des logiques mondialisées dirigent notre quotidien, non sans dérives. Il existe pourtant des alternatives : un mouvement de rééquilibrage se développe, qui réhabilite le local, les circuits courts, le développement durable, la démocratie.

Parti à la rencontre de nombreux entrepreneurs qui se sont engagés dans cette voie, Raphaël Souchier rapporte leurs expériences, de la création de systèmes locaux de nourriture à la relocalisation industrielle, de l’invention d’outils de financement à celle de médias de proximité. Il s’intéresse en particulier au mouvement Balle, pionnier de cette nouvelle approche, qui réunit plus de 30 000 entreprises locales dans 80 villes et régions d’Amérique du Nord. Peu à peu se dessinent ainsi les contours d’une « nouvelle économie locale » qui redonne du sens au travail et permet à des territoires entiers de revivre.

Et si le local était la solution ? Made in local rend accessible tout un vivier d’idées, d’expériences et d’outils pour penser et vivre l’économie autrement.

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Sustainable consumption : design, innovation and practice. (2016). Cham (Suisse) : Springer.

Cote : HC 79 D489.2 S964.4 2016

Cliquer ici pour accéder au résumé sur le site de l’éditeur.

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Trudel, Jean-Sébastien (2010). Le grand mensonge vert. Montréal : Éditions Transcontinental.

Cote : HF 5413 T866g 2010

Résumé:

Vous êtes abonné aux relevés électroniques et à la facturation en ligne ? Vous favorisez les produits biodégradables, quitte à payer plus cher ? Vous achetez du papier recyclé ? Vous rêvez d’habiter dans une maison certifiée LEED ? C’est louable, mais hélas, bien des gestes dits verts ne contribuent pas à réduire les impacts sur l’environnement. Au contraire.

Dénonçant le maquillage vert (« greenwashing ») et les idées reçues, Le grand mensonge vert ne fait pas seulement le ménage dans le bio-sans-phosphate-100%-écologique-certifié-naturel et autres écolabels ; il propose de réagir avec circonspection aux diktats environnementaux. À l’aide d’exemples tirés du quotidien, d’outils de mesure faciles à utiliser et de questionnaires révélateurs, ce guide vous fait revoir vos habitudes de consommation. En augmentant votre « quotient écologique », il vous incite à désactiver le pilote automatique, à développer votre sens critique et à aiguiller vos achats et vos comportements dans le sens de vos valeurs.

 IMG-18 Vasseur, Laetitia (2017). Du jetable au durable : en finir avec l’obsolescence programmée.  Paris : Alternatives.

Cote : HF 5415.15 V338d 2017

Résumé:

Smartphone cassé, lave-linge en panne, pantalon trop vite usé, imprimante inutilisable… quel est le point commun entre tous ses biens de consommation ? Ils sont tous victimes d’obsolescence programmée, symbole d’une société du gaspillage, qui nuit autant à l’environnement qu’aux consommateurs, tout en reposant sur un modèle économique à bout de souffle. Comment sortir de ce modèle économique et social ? Comment et pourquoi les acteurs politiques en sont venus à voter au Parlement en juillet 2015 une loi sanctionnant le délit d’obsolescence programmée ? Autant de questions auxquelles répond cet ouvrage en proposant non seulement d’analyser le problème et ses enjeux, mais aussi de passer en revue les solutions possibles.